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[Test] Child of Light

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Le secteur du jeu vidéo est un milieu cruel, entre les blockbusteurs à la mode, bénéficiant de budgets de développement et de communication pharaonique. Il y a peu de place pour les petits indépendants qui développent dans leur coin des jeux certes plus modestes, mais aux idées souvent plus fraîches et novatrices.

Il est vrai que sur le blog nous vous parlons plus souvent de cette première catégorie, d’une part parce que nous l’aimons aussi, et d’autre part parce que c’est avant tous les informations que vous recherchez.

Aujourd’hui, je vais vous parler de Child of light, qui est peut-être l’hybride entre les deux.

En effet, Child of ligth est développé par le géant du jeu vidéo Ubisoft, et plus particulièrement par la branche Ubisoft Montréal, une équipe d’une quarantaine de personnes (qui bossent aussi sur la licence assassin’s creed) qui est en charge de ce projet. Utilisant le moteur Ubiart Framework, le jeu arbore un visuel en aquarelle de toute beauté qui s’inspire des œuvres de l’artiste John Bauer. Véritable conte de fée vidéo-ludique, il vous embarque dans le monde enchanté de Lumeria pour qui désire laisser parler son âme d’enfant.

Les tons aquarelles du titre sont un régal pour la rétine, les niveaux sont pensés comme un tableau, en scrolling horizontal, ils se découvrent d’un coté à l’autre. Il est même agréable de prendre deux minutes pour souffler et être simplement contemplatif du travail de l’équipe d’ubisoft.

Cependant, ne vous laissez pas tromper par ce style minimaliste, car sous ces airs enfantins se cache un véritable RPG à la japonaise. Les combats se déroulent ainsi au tour par tour, où la notion de temps est primordiale. Les actions se passent en deux temps, l’attente d’une part, plus ou moins rapide en fonction du personnage, puis à la fin de cette jauge, le choix : attaque, magie, objets, remplacement, alors intervient la phase d’action ou le personnage charge son intervention (plus elle est puissante plus elle est longue), puis l’action se fait et ainsi de suite. Les fans de RPG à l’ancienne seront dans des petits chaussons au bout de quelques minutes de jeu. De même, sans etre explicitement dit, chaque personnage a un job. Aurora, l’héroïne joue la polyvalence avec des capacités équitablement réparties et des attaques type lumière. Flinn lui, est l’élémentaliste du groupe, foudre, feu, eau, seront ses alliés, et il est parfaitement complémentaire avec Oengus et ses hauts point de vie. Sa force physique hors normes en fait le guerrier ultime. Toujours pour satisfaire les puristes, vous avez la possibilité de combiner des cristaux afin d’obtenir des pierres précieuses plus puissantes pour rendre vos armes élémentaires, où obtenir plus d’expérience. L’obtention des pierres les plus puissantes vous prendra du temps.

Je prends juste deux secondes pour vous parler de Igniculus, ce petit élémentaire de lumière qui vous accompagnera tout au long de votre périple (Igniculus qui rappelle le slime mori mori de dragon quest). Il est d’une aide précieuse. Hors combat, il vous aidera à dénicher des coffres dans l’obscurité, et à éblouir les monstres afin de créer des attaques surprises qui vous donnerons l’avantage au début des combats. Puis en combat, il aura deux fonctions, soit éblouir les ennemis ce qui ralentira leur barre d’action et vous donnera l’avantage. Soit, il aura des avantages sur le groupe d’ Aurora, en les soignant en les baignant dans sa lumière. Ce genre d’élément montre que l’équipe d’Ubi a soigné son jeu jusque dans les détails.

Du point de vue de la narration, n’oublions pas que nous sommes dans un conte de fée. Aurora jeune princesse au cœur pur, voit, suite au décès de sa mère, le roi, son père se remarier avec une méchante belle-mère. Suite à cela, Aurora tombe malade et décède. Notre princesse aux cheveux rouges se réveille alors dans le monde de Lemuria, ce denier est sur le point de chavirer car la méchante reine veut en prendre le contrôle pour y asseoir son pouvoir maléfique. L’histoire est certes très linéaire, pour autant, Ubisoft a tenté un twist dans le milieu de sa narration. Les interventions et les dialogues entre les personnages sont en vers, et en alexandrins, et colle parfaitement à l’ambiance du jeu. Nous sommes certes dans un univers très manichéen, avec des gentils très très gentils, et des méchants, très très méchants… normal, après tout nous sommes dans un conte.

Pour accompagner ces images poétiques, la musique du jeu a été confiée à l’artiste française cœur de pirate. Et je dois reconnaître que l’ost est un petit bijoux, le thème d’Aurora est simplement magique. Le piano et les violons collent parfaitement à l’univers onirique du monde de Lemuria. Cependant, je dois reconnaître que sur le milieu du jeu, j’ai ressenti une légère lassitude, des thèmes qui peinent à se renouveler.

Il est des jeux qui n’ont pas besoin de surenchère, où la simplicité maîtrisée suffit pour proposer un jeu qui joue dans la cours des grands. D’une durée de vie plus qu’honnête pour un prix de 15€ en full démat, où de 20€ pour le collector physique (mais sans le jeu), à la fois simple mais complet, accessible mais technique, non sans défauts, Child of light cultive les ambiguïtés. Ubisoft Montréal nous montre une nouvelle voie pour le jeu vidéo. Loin de la violence outrancière, aux antipodes des stéréotypes du média, Child of light emportera dans son sillon qui conque, a su garder son âme d’enfant. Cela fait du bien de souffler, de prendre le temps de se laisser porter par les périples d’Aurora et de ses comparses. Child Of Light est pour moi un véritable coup de coeur pour ce début d’année 2014.


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